Mère Perverse Narcissique : Témoignage

« J'ai mis beaucoup de temps à m'apercevoir que ma mère est une perverse narcissique »

Dans ce nouveau témoignage (à lire ci-dessous), Vincent nous explique le rôle destructeur qu'a joué sa mère perverse narcissique sur lui et son entourage, les conséquences irréversibles, ses peurs et comment il s'y est pris pour aller mieux et se sortir de son emprise.

Voici le témoignage (avril 2018) :

« Bonjour,

Merci pour cet article.

Homme de 37 ans, j’ai mis beaucoup de temps à m’apercevoir que ma mère est une perverse narcissique. Je suis issu d’une famille de 9 enfants. Il m’a fallu plusieurs séances de psychothérapie pour m’en apercevoir car le manipulateur a cet art de se défiler face à ce qu’il fait et à « enfumer » les autres quand on le met face à ses responsabilités. Cet auto-dédouanement ou cette fuite (tactique de l’anguille du manipulateur) provoque du déni chez les personnes qui en sont victimes, déni dont mes frères et sœurs sont toujours atteints, même si certains commencent à avoir une certaine lucidité.

Comme mon père était violent et atteint de paranoïa (mais pas pervers narcissique), je ne voyais pas pendant longtemps le problème chez ma mère, la prenant pour une victime (ce qu’elle voulait paraître d’ailleurs, accusant toujours mon père du mal réel qu’il lui faisait) à être restée dans ces conditions avec mon père pendant plus de 20 ans, pour appliquer la règle de l’indissolubilité du mariage catholique. Il est de fait que mon père maltraitait ses enfants par ses crises insupportables de paranoïa et de critiques continuelles très dures envers les personnes qu’il estimait l’avoir offensé (dont certains de ses enfants pouvaient faire partie). Le catholicisme traditionaliste mêlé à cette maladie a rendu les choses encore plus pénibles. Car mes parents se sont servi des lois de la religion chrétienne (obéir à ses parents et aimer son prochain) pour faire appliquer aux enfants quelque chose qu’ils ne faisaient pas eux-mêmes et profiter de leur docilité et leur amour. Objectivement quand je vois ce que mes parents ont fait, je n’appelle pas cela « aimer ses enfants ». Bien sûr « la critique est aisée mais l’art est difficile ». En même temps, il est évident qu’un enfant ne peut pas être responsable des turpitudes de ses parents.

Pendant leur séparation, mes deux parents ont été très durs l’un envers l’autre, s’accusant chacun sans se remettre en cause et en prenant à partie les enfants.

Pendant longtemps j’ai cru que la majeure partie du problème venait de mon père, croyant plus les accusations de ma mère que celles de mon père, mais maintenant je vois que ma mère a joué un rôle destructeur elle aussi. Elle était bien moins violente que mon père extérieurement, ne piquait pas les colères terribles de mon père. Mais elle n’a pas apaisé la maladie psychiatrique de mon père. Elle excitait mon père (peut-être sans le savoir ?) et aggravait sa maladie par une application très stricte de la religion catholique. Elle gardait une emprise malsaine sur son mari et ses enfants par la religion.

J’ai lu les symptômes du manipulateur pervers narcissique décrits par les professionnels et ma mère correspond à 80 % à ces derniers. Elle est intrusive, voulant tout contrôler dans la vie de ses enfants, avec d’une volonté de dominer, d’infantiliser et d’intimider ses enfants. Je m’aperçois que DANS LES FAITS, il y a eu très peu d’amour et il n’y en a toujours pas. Très dur quand on a en face de nous quelqu’un qui prêche l’amour (si j’avais eu en face de moi quelqu’un qui ne le prêchait pas, cela aurait été plus logique et moins destructeur).

Si on n’applique pas le catholicisme de ma mère, elle nous fait la guerre et nous dénigre (par derrière le dos) vis-à-vis des autres enfants. Ma mère met la zizanie entre ses enfants, divise pour mieux régner. Elle se montre gentille mais LES FAITS SONT LÀ. Là je viens de complètement couper les ponts avec elle mais également avec mes frères et sœurs (de toute façon on se parlait très peu) car il y a un tabou absolu que l’on ne peut jamais aborder en famille qui est très dur à supporter quand je vais les voir : celui de la psychose de ma mère, toujours omniprésente dans la famille. Ma mère essaie de reprendre le contrôle en m’appelant ou me laissant des messages (dans sa dernière lettre elle m’écrivait : « garde toi de tout mal », ce qui manifeste un manque de confiance en moi et une volonté d’infantiliser son fils de 37 ans). Elle me contrôlera même si je ne lui parle pas, par ses critiques incessantes et la guerre qu’elle mène contre ceux « qui ne sont pas dans le rang », toujours par derrière le dos.

Ma mère n’aime pas son propre sang, DANS LES FAITS.

Comme elle met un masque et qu’elle joue une comédie, se faisant passer pour sainte, cela fonctionne très bien sur les personnes extérieures à la famille (ou une de mes sœurs sur qui j’ai vu qu’elle était tombée dans le panneau), qui ne voient pas le mal qu’elle fait à ses enfants et qu’en fait TOUT EST FAUX. J’ai déjà entendu des personnes me dire : « respecte ta mère » et accabler mon père de tous les maux. Mais le mal vient aussi de ma mère et il est d’autant plus dur à supporter qu’il est caché, alors que chez mon père ça se voyait très vite.

Je suis toujours célibataire, n’ayant jamais partagé ma vie avec quelqu’un, ayant tendance à rejeter les femmes et ne supportant pas de partager l’intimité d’une autre personne, l’intrusion de ma mère y étant pour quelque chose (j’ai mis tant de temps à m’en apercevoir). Voilà où j’en suis. J’ai toujours cherché à excuser ma mère du mal qu’elle nous a fait mais la psychothérapeute me dit que ma priorité doit maintenant être mes désirs et non ceux de ma famille très dure. J’ai cru aux lois chrétiennes et les ai appliquées, croyant bien faire. Mais je me faisais du mal à chercher à appliquer les croyances de ma mère, qui sont un catholicisme à elle et non «le» catholicisme, car son catholicisme a été mélangé à une psychose.

Ma mère est UN MUR avec qui on ne peut communiquer. La communication est toujours dans un sens, le sien. Impossible de réchapper à ses idées et son contrôle qu’elle impose, sans en avoir l’air.

Et puis quand je parle à mes frères et sœurs, j’ai l’impression d’avoir affaire à des pions de ma mère, des gens qui ne pensent pas par eux-mêmes, incapables d’aimer en vérité car toujours sous son emprise. Il y a toujours une souffrance quand je leur parle ou que je les fréquente.

Alors, une seule solution pour moi : la fuite et la disparition de la famille. Tout n’est que souffrance, manipulation, domination, emprise dans cette famille. Ma mère en est la reine.

Quand elle mourra, je serai soulagé à l’idée qu’elle ne pourra plus faire le mal qu’elle faisait, que la source du mal sera tarie, que la guerre qu’elle me mène par derrière le dos sera finie. Je n’irai pas à son enterrement et tant pis pour ce que pense ma famille. Mais le mal sera toujours là car il est fait. La zizanie semée par ma mère a causé de grands dommages irréversibles.

Ma mère a fait 9 enfants mais c’est comme si j’étais orphelin. J’aurais préféré qu’elle en fasse 2 ou 3 mais qu’il y ait de l’amour entre nous.

J’ai déjà pensé plusieurs fois au suicide. Ma mère n’apaisait rien, au contraire. Elle avait juste une « compassion d’objet » envers moi. Elle prend ses enfants et les jette « comme des chaussettes », les manipulant à souhait. Une grande accusatrice qui met le poids de ses propres problèmes sur eux (je me souviens qu’elle m’accusait de « faire la victime », ce qu’elle sait très bien faire elle-même, notamment en se faisant passer pour la victime de moi-même quand elle me fait la guerre parce que je n’applique pas ce qu’elle veut : dans cette attitude maternelle, on voit que le mot pervers prend tout son sens : elle renverse sa culpabilité sur les autres).

J’essaie de m’en remettre mais c’est très dur. Voilà 3 ans que je vois une psychothérapeute mais le mal est toujours là. J’essaie de m’ouvrir aux autres et prendre conscience qu’il y a des femmes qui ne sont pas comme elle, qui peuvent aimer en vérité.

Surtout ce qui me fait peur, c’est de reproduire le schéma du dominant-dominé, schéma que l’on a naturellement tendance à reproduire, quand on a connu ça. C’est la raison pour laquelle je suis toujours resté seul pour éviter de reproduire ce schéma familial si toxique.

Je ne souhaite à personne de vivre l’enfance que j’ai vécue. Mais au moins cela aura eu l’avantage de forger son caractère et de se faire violence pour s’en sortir, malgré cette mère perverse narcissique.

J’essaie de me convaincre que contrairement à ce qu’elle dit, ce n’est pas elle la victime. Difficile d’arrêter de dire que je suis un salaud de ne plus la voir et de la laisser tomber… Difficile de mettre fin à cette torture intérieure et cette culpabilité.

Cela ne peut venir qu’en coupant avec elle mais le manque d’amour sera toujours là. »

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